IVe Congrès de la Société de Philosophie des Sciences (SPS)
1-3 juin 2012 Montréal (Canada)

Conférences sélectionnées > Consultation thématique

Questions sur le renouveau de l'essentialisme en philosophie de la biologie
Françoise Longy  1@  , Anouk Barberousse  2@  , Casetta Elena  4, 3@  
1 : Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques  (IHPST)  -  Site web
Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, CNRS : UMR8590, Ecole Normale Supérieure de Paris - ENS Paris
13 Rue du four 75006 PARIS -  France
2 : Université Lille
Université de Lille
4 : LabOnt (Torino)
3 : Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques  (IHPST)
Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, CNRS : UMR8590, Ecole Normale Supérieure de Paris - ENS Paris
13 Rue du four 75006 PARIS -  France

Bien que la mort de l'essentialisme des espèces - et des genres naturels en général – ait été prononcée par la plupart des biologistes et des philosophes de la biologie (voir, par exemple, Sober 1980, Griffiths 2002, Ereshefsky 2010) en raison de son incompatibilité avec la théorie de l'évolution, celui-ci n'est pas mort. Il est réapparu sous de nouvelles formes dans le débat récent concernant la nature du espèces biologiques. Plus précisément, dans ce débat se font jour deux façons de renouveler l'essentialisme. Dans la première, on affaiblit les exigences de l'essentialisme aristotélicien (Devitt 2008). Dans la seconde, on change la nature des essences : au lieu d'essences constituées de propriétés intrinsèques sous-jacentes, on considère des essences constituées de propriétés historiques et relationnelles (voir, par exemple, Millikan 1999 Griffiths 1999, Okasha 2002, LaPorte 2004). Pourquoi l'essentialisme renaît-il ? Quels sont les avantages éventuels d'une position essentialiste ? Les nouvelles formes d'essentialisme sont-elles, à l'inverse de l'essentialisme aristotélicien, compatibles avec la conception des espèces à l'oeuvre dans la biologie contemporaine? Ce symposium a pour objectif d'apporter des réponses à ce genre de question. Il s'articule autour de deux thématiques principales : (i) l'analyse des différents essentialismes en distinguant d'une part le type - sémantique, épistémologique, ou ontologique - et d'autre part la forme – essence aristotélicienne, partiellement aristotélicienne ou historico-relationnelle; (ii) l'analyse de ce qui relie les différentes notions scientifiques d'espèce biologique entre elles ainsi que leur connexion avec la notion commune d'espèce biologique.

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